Macron et Poutine ont convenu de la nécessité d’une désescalade et d’une poursuite du dialogue

Le président russe Vladimir Poutine s’est plaint vendredi auprès de son homologue français Emmanuel Macron du rejet par l’Occident de ses exigences pour aboutir à une désescalade du conflit autour de l’Ukraine et de l’Otan.

Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine ont toutefois convenu de la “nécessité d’une désescalade” et d’une “poursuite du dialogue” dans la crise ukrainienne, a annoncé la présidence française.

La conversation téléphonique entre les deux dirigeants, qui a duré plus d’une heure, a “permis de s’entendre sur la nécessité d’une désescalade”, a déclaré l’Élysée. “Le président Poutine n’a exprimé aucune intention offensive. Il a dit très clairement qu’il ne cherchait pas la confrontation”.

Sur la sécurité stratégique en Europe, les deux chefs d’Etat “se sont mis d’accord sur la poursuite du dialogue qui va nécessiter que les Européens (…) soient bien partie prenante de ce dialogue”, qui engage en premier lieu les Etats-Unis et l’Otan.

“Les réponses des Etats-Unis et de l’Otan n’ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie”, a indiqué le Kremlin dans un communiqué consacré à l’entretien entre les deux dirigeants.

La question clé a été ignorée, à savoir comment les Etats-Unis et leurs alliés comptent mettre en oeuvre le principe selon lequel personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d’autres pays, a poursuivi la présidence russe. Selon le Kremlin, la Russie va “déterminer sa réaction à venir” après avoir étudié en détail les réponses de ses rivaux.

M. Poutine a de son côté souligné, lors de l’entretien avec M. Macron, que la Russie voulait continuer à travailler à la résolution du conflit dans l’Est ukrainien, opposant Kiev à des séparatistes pro-russes depuis huit ans. Il a insisté à ce titre sur le format existant de pourparlers qui rassemble Moscou, Kiev, Berlin et Paris. Une réunion de conseillers des dirigeants de ces quatre pays a eu lieu le 26 janvier, la première depuis des mois, et une autre est prévue en février.

Les Etats-Unis et l’Otan ont, sans surprise, formellement rejeté mercredi ces demandes, tout en proposant des négociations sur des limites réciproques au déploiement des missiles de courte et moyenne portée des deux puissances nucléaires rivales en Europe ainsi qu’aux exercices militaires aux abords du camp adverse.

La Russie dément tout projet d’invasion, mais s’estime menacée par l’expansion de l’Otan depuis 20 ans et par le soutien occidental à l’Ukraine. Elle a donc conditionné la désescalade à la fin de la politique d’élargissement de l’Alliance atlantique, notamment à l’Ukraine, et un retour des déploiements militaires occidentaux aux frontières de 1997.

par: Arab Observer

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