Benjamin Netanyahu comparaît devant les juges pour corruption

De retour devant les juges, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a clamé une nouvelle fois son innocence lundi 8 février, réfutant les accusations de corruption qui pèsent contre lui.

Le Premier ministre israélien a plaidé non coupable lundi devant les juges, face à des accusations de corruption. À l’approche de nouvelles élections en mars, ses partisans craignent un possible impact de la procédure judiciaire sur le vote, crucial à sa survie politique.

“Je réitère les réponses écrites soumises en mon nom”, a déclaré le chef du gouvernement qui comparaissait devant trois magistrats, faisant référence à un document adressé à la justice par ses conseils dans lequel il se dit innocent des accusations de corruption, fraude et abus de confiance. Après environ 20 minutes, Benjamin Netanyahu a quitté la salle d’audience.

Benjamin Netanyahu a été inculpé en 2019. Une première pour un Premier ministre israélien en exercice. Son épouse Sara et lui sont soupçonnés d’avoir accepté pour 265 000 dollars de cadeaux (cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux) de la part du producteur hollywoodien Arnon Milchan et du magnat australien James Packer. Sur cette affaire, le Premier ministre israélien a indiqué avoir reçu une opinion légale d’experts concluant qu’il avait le droit d’accepter des cadeaux d’amis proches, dont Arnon Milchan, et nie avoir octroyé des faveurs.

Au tribunal, l’un des avocats, Boaz Ben Zur, a accusé le procureur général, Avichai Mandelblit, qui avait été nommé par Benjamin Netanyahu, de mal gérer l’affaire.

L’audience de lundi intervient au lendemain d’un allègement des mesures sanitaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et après un report de l’audience initialement prévue en janvier. Son dernier passage devant la justice, en mai dernier, avait été écourté également en raison de la pandémie de coronavirus.

Lors de sa première comparution, Benjamin Netanyahu, qui ne bénéficie d’aucune immunité, venait de former un gouvernement d’union avec son rival Benny Gantz. Mais depuis, les manifestations contre le Premier ministre, surnommé le “Crime minister” (ministre du crime) par les protestataires, se sont multipliées et la coalition au pouvoir a éclaté.

Benjamin Netanyahu espère rallier une majorité de sièges, pour possiblement se faire voter une immunité judiciaire ensuite. Selon les derniers sondages, son parti, le Likoud, reste en pole position des intentions de vote. Mais le Likoud n’arriverait toutefois pas à atteindre, avec ses différents alliés, le seuil de la majorité (61).

Yariv Levin, président de la Knesset et proche de Benjamin Netanyahu, a déclaré, dimanche, dans le Israel Hayom, craindre une “interférence sans précédent du système judiciaire dans les élections” si la cour présentait “dès à présent” ses éléments de preuve contre le Premier ministre.

par: Arab Observer

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