Nouveau mandat d’arrêt contre Rached Ghannouchi dans l’affaire Installingo

Le substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance Sousse 2, Rochdi Ben Romdhane a indiqué, dans une déclaration que le juge d’instruction en chef du deuxième bureau du Tribunal de première instance de Sousse 2 a émis un mandat de dépôt contre le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans l’affaire connue médiatiquement sous le nom d’Instalingo.

Le premier juge d’instruction du deuxième bureau en charge de l’affaire a émis un mandat d’amener pour faire comparaître Rached Ghannouchi pour interrogatoire, mais celui-ci a refusé de se présenter à la convocation.

Il convient de noter que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a refusé de quitter son lieu de détention à la prison d’El Mornaguia pour comparaître devant le juge d’instruction dans l’affaire Instalingo.

Ghannouchi est quant à lui en détention pour un autre dossier, relatif à des déclarations qu’il a tenues, lors d’un débat organisé par “le Front du Salut”, que le Parquet a jugées incitatrices.

Depuis juin 2022, le parquet a ordonné l’ouverture d’une information préliminaire à l’encontre de 28 personnes, dont Rached Ghannouchi, impliquées dans l’affaire société Instalingo.

Le nombre de personnes visées par les enquêtes dans le cadre de cette affaire s’élève à 46 accusés, dont 12 renvoyées à la prison. Bien plus 8 mandats d’amener internationaux ont été émis à l’encontre d’autres suspects encore en cavale à l’étranger, alors que le reste sont en état de libération.

Pour rappel, le premier interrogatoire de Ghannouchi avait eu lieu par le juge d’instruction le 10 novembre dernier. Selon le comité de défense, l’interrogatoire a duré plus de 14 heures. Après la séance, Ghannouchi avait déclaré que le dossier de l’affaire était « monté de toutes pièces et dépourvu d’arguments solides ».

Dans le cadre de ce procès, les personnes impliquées devaient répondre de soupçons de blanchiment d’argent, de constitution d’une entente criminelle, d’exploitation des facilités procurées par l’exercice d’une fonction ou d’une activité professionnelle ou sociale, de projet d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement.

Ils étaient également accusés d’incitation des gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien outre l’offense contre le chef de l’Etat et d’attentat contre la sécurité extérieure de l’Etat en tentant de porter atteinte à l’intégrité du sol tunisien.

par: Arab Observer

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