Les parlementaires tunisiens accusent le mouvement Ennahdha de saboter l’économie du pays

Un certain nombre de parlementaires tunisiens ont accusé Ennahdha et son président, Rached Ghannouchi, de saboter l’économie du pays, l’opportunisme et d’exploiter les emplois du gouvernement en assignant au hasard ses partisans.

Les accusations sont intervenues lors d’une séance plénière, vendredi, pour délibérer sur le projet de loi de finances rectificatif pour l’année en cours, dans le contexte des difficultés économiques et financières étouffantes que traverse le pays, qui coïncident avec des mouvements de protestation sociale généralisés dans plusieurs gouvernorats.

La Tunisie n’est plus en mesure de continuer à prendre des demi-mesures, ont souligné un certain nombre de députés, appelant à la nécessité de mettre en place une nouvelle politique économique claire.

De son côté, le député Anouar Ben Chahed s’est dit ” surpris ” de l’optimisme manifesté quant à ce projet de loi, soulignant que la dégradation de la situation économique ne résulte pas uniquement de la crise sanitaire contrairement à ce que prétend le gouvernement, mais de l’absence d’une vision et d’une feuille de route.

Les députés ont également considéré que Ghannouchi est le principal responsable de toutes les tragédies de la Tunisie depuis la révolution de 2011, en sabotant l’économie et tout ce que l’État tunisien a construit, soulignant son contournement sur les exigences de la révolution pour obtenir des gains pour lui et son mouvement aux dépens du peuple.

La présidente du PDL, Abir Moussi a estimé que même d’un point de vu formel, la présentation d’un projet de loi de finances complémentaire en fin de l’année, prouve que ce gouvernement n’a aucune vision ni aucun programme.
« Ce projet est un aveu dans lequel l’Etat reconnait les crimes qui ont été commis à l’encontre des finances publiques durant ces dernières années », a-t-elle estimé.

Rappelons les dettes accumulées par les institutions publiques, notamment la STEG, l’ETAP et STIL, Moussi a accusé les gouvernements précédents d’avoir détourné les fonds qui étaient prévus pour financer ces institutions, affirmant que c’était un crime qui doit être sanctionné.

Il est à noter que le parlement tunisien continuera à débattre du projet de loi d’amendement pour l’année 2020, et le gouvernement espère que le Parlement le ratifiera avant de lui présenter samedi, le projet de budget pour 2021.

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