Polémique sur le système politique en Tunisie

La semaine dernière, l’union générale du travail de Tunisie a de nouveau relancé le débat sur le système politique en Tunisie, mettant ainsi fin à une trêve quasi politique convenue entre les parties face au nouveau coronavirus.
Emboitant le pas à Mohsen Marzouk, le leader de Machrou3 Tounes, le SG de l’UGTT s’est montré favorable à l’organisation d’un référendum populaire sur le système politique en Tunisie.

Partant du même diagnostic et aboutissant à une solution quasi identique, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, et Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes, ont appelé, hier lundi 18 mai, à l’organisation d’un référendum populaire afin de faire évoluer le régime politique actuel vers une troisième République.

Emboitant le pas au leader de Machrou3 Tounes, le SG de la centrale syndicale a exhorté, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, hier lundi 17 mai, les trois têtes de l’Etat à mettre un terme aux querelles partisanes sur leurs propres prérogatives. Car « la seule légitimité est celle du peuple. Il est temps de réformer le système politique actuel pour mettre un terme à l’anarchie ambiante », a-t-il martelé.

« Depuis la révolution, le peuple tunisien a perdu dix bonnes années, sans que la deuxième République ne réponde à ses attentes. Par conséquent, il est légitime de procéder à l’évaluation du système politique actuel pour voir s’il est adapté à ses besoins, d’où la nécessité d’organiser un référendum pour que le peuple souverain se prononce », a-t-il affirmé.

Et d’insister: « La légitimité, c’est la souveraineté du peuple, il doit y avoir un référendum pour s’en remettre au peuple ».

Par ailleurs, M. Taboubi a rappelé que la Tunisie traverse en ce moment une crise politique sans précédent. Laquelle pèse lourdement sur l’économie et impacte directement la situation sociale des Tunisiens. Et ce, en l’existence d’axes régionaux dont elle n’est nullement coutumière depuis 1956, date de son indépendance. « Or, certaines parties présentes aujourd’hui sur la scène politique ne croient pas en l’Etat national et à ses acquis », a-t-il amèrement fait observer.

A noter que le discours du SG de l’UGTT était moins catégorique et moins tranchant que celui prononcé dans la matinée d’hier par Mohsen Marzouk.

En effet, le président du parti Machrou3 Tounes, a qualifié le système politique en place d’agonisant. « Le gouvernement de M. Fakhfakh a échoué. Non de par sa composition, mais à cause de l’essence même du système politique. Lequel est aujourd’hui un cadavre en décomposition », a-t-il diagnostiqué.

« C’est le chaos total, a-t-il poursuivi. Il n’y aurait aucun avenir pour ce pays sauf si une troisième République était installée par voie de référendum. Le système politique et le système électoral représentent une corde qui nous enchaîne. Il est impératif de le changer », a conclu le patron de Machrou3 Tounes.

par: Arab Observer

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