Réforme des retraites : Macron menace de dissoudre l’Assemblée nationale

Lors d’une réunion à l’Élysée sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a laissé entendre à certains de ses ministres qu’une dissolution de l’Assemblée nationale serait possible en cas de vote perdu ce jeudi.

Si la majorité est battue sur le vote de la réforme des retraites ce jeudi, Emmanuel Macron menace de dissoudre l’Assemblée nationale.

Comme révélé par BFMTV, et confirmé par l’Elysée à RMC, Emmanuel Macron menace de dissoudre l’Assemblée nationale si sa majorité est battue sur le vote de la réforme des retraites ce jeudi après-midi. Le président de la République doit réunir ce jeudi matin les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis de la majorité.

Un scrutin décisif se tient ce jeudi au Sénat et à l’Assemblée nationale. Après l’examen de la réforme des retraites par la commission mixte paritaire, chargée de trouver des compromis sur le projet de loi, le texte du gouvernement passe à nouveau entre les mains des sénateurs ce jeudi matin, avant un vote ultime des députés pour une adoption définitive. Mais au vu de la contestation de la réforme des retraites dans les rues et au Parlement, l’exécutif craint de devoir faire passer le projet sans vote, en ayant recours à l’article 49.3 de la Constitution.

Toutefois, le gouvernement continue toujours à chercher des voix pour voter sa réforme des retraites. Élisabeth Borne a en effet fait savoir à BFMTV : « Rien n’est tranché, on continue à mobiliser pour le vote. » L’entourage d’Emmanuel Macron a glissé que le chef de l’État était toujours déterminé à obtenir « un vote au Parlement » ce jeudi. « Les consultations se poursuivent (aujourd’hui) pour continuer la mobilisation » et faire « avancer le pays ». Selon un décompte de BFMTV, 224 députés seraient prêts à voter la réforme des retraites.

Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et le gouvernement répètent que leur intention est d’aller au vote, en évitant le recours au 49.3. Mais trois scénarios sont encore possibles. Soit faire confiance aux députés pour remporter le vote à l’Assemblée nationale. Soit passer en force, avec le 49.3. Un Conseil des ministres exceptionnel devrait alors être tenu, car le point n’a pas été évoqué ce mercredi, avait indiqué le porte-parole Olivier Véran. Soit s’incliner à l’Assemblée… et se diriger vers de nouvelles élections législatives, si le président de la République met sa menace à exécution.

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