Trump demande au président syrien Ahmed al-Charaa de normaliser les relations avec Israël

Au lendemain de l’annonce de la levée des sanctions américaines visant la Syrie, le président des États-Unis a rencontré mercredi à Riyad son homologue syrien Ahmad al-Charaa, à qui il a demandé de normaliser les relations avec Israël.

L’entrevue, annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.

Donald Trump a rencontré, mercredi 14 mai à Riyad, le président syrien Ahmed al-Charaa, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas.

Le président américain a appelé le nouveau chef de l’État syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche.

Il lui également demandé d’expulser les terroristes palestiniens, et de prendre la responsabilité des prisons détenant des membres du groupe État islamique en Syrie, selon la même source.

Le président américain avait annoncé mardi qu’il allait ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie en vigueur depuis des décennies et renforcées sous le pouvoir d’Assad. Il a vanté le fait que ce geste fort pourrait donner à la Syrie une chance de grandeur, en allusion à son fameux slogan Rendre sa grandeur à l’Amérique.

Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.

La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.

Cela leur donne une chance de s’épanouir. Les sanctions étaient vraiment paralysantes, a répété mercredi le président américain lors d’une rencontre à Riyad avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, six États en pleine transformation économique et dont le poids diplomatique déborde largement désormais la seule région du Golfe.

Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire, a-t-il affirmé.

La diplomatie syrienne s’était réjoui mardi de ce tournant décisif, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.

La brève rencontre entre Trump et al-Charaa a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des États-Unis qui frappe en Syrie depuis bien avant la chute du régime d’Assad.

Le nouveau pouvoir islamiste syrien cherche à reconstruire le pays ravagé par près de 14 années de guerre civile.

Après l’Arabie saoudite, le président des États-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Émirats arabes unis.

Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales interventionnistes.



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