Un double-attentat suicide fait 32 morts à Bagdad

Le centre de la capitale irakienne a été secoué, jeudi 21 janvier, par un double attentat-suicide. L’attaque a fait au moins 32 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon le ministère irakien de l’Intérieur.

L’attentat a eu lieu sur la place Tayaran, un carrefour très passant de Bagdad. Un attentat-suicide sur cette même place avait fait 31 morts il y a trois ans quasiment jour pour jour.

Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu du marché de vêtements d’occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l’Intérieur. Alors qu’un attroupement se formait pour tenter de venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs.

Dernier bilan donné par l’agence officielle irakienne : 28 morts et 73 blessés. Les médecins, eux, disent redouter que le bilan ne continue de grimper dans la métropole de dix millions d’habitants où le ministère de la Santé a annoncé avoir placé l’ensemble du personnel médical en état d’alerte maximale.

Soldats et ambulanciers étaient déployés en masse sur la place, les premiers bloquant les accès et les seconds s’activant à déplacer des corps ou à aider des blessés, dans un ballet d’ambulances aux sirènes hurlantes.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par le groupe État islamique (EI), qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014, avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les terroristes fin 2017.

Depuis, des cellules terroristes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu’ici toutefois, l’EI n’a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes.

Le président Barham Saleh a dénoncé sur Twitter des “tentatives malignes de faire trembler la stabilité du pays”, tandis que le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a annoncé avoir remplacé des hauts-gradés après l’attentat.

“Un acte aussi ignoble n’affaiblira pas la marche de l’Irak vers la stabilité et la prospérité”, a indiqué la mission de l’ONU en Irak, qui, comme l’ambassade des Etats-Unis, a condamné l’attaque.

Comme en 2018, cette attaque intervient, alors que les autorités discutent de l’organisation d’un scrutin législatif, une échéance régulièrement accompagnée de violences en Irak.

par: Arab Observer

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