Un mandat d’arrêt émis par un tribunal irakien contre Trump

Un tribunal irakien a délivré jeudi 7 janvier un mandat d’arrêt national contre le président américain sortant Donald Trump dans le cadre de l’enquête sur l’élimination d’Abou Mehdi al-Mouhandis, puissant commandant des pro-Iran en Irak, tué l’année dernière aux côtés du général iranien Qassem Soleimani.

Le tribunal des enquêtes de Roussafa, le secteur oriental de Bagdad, «a décidé de délivrer un mandat d’arrêt contre le Président sortant des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump conformément à l’article 406 du Code pénal irakien», détaille un communiqué de l’Autorité judiciaire.
Cet article prévoit la peine de mort pour tout meurtre avec préméditation.

Le tribunal assure avoir conclu l’enquête préliminaire mais «les investigations se poursuivent pour démasquer les autres auteurs de ce crime, qu’ils soient Irakiens ou étrangers».

Le président des États-Unis, en meeting dans l’Ohio jeudi 9 janvier, a justifié le raid qui a tué Qassem Soleimani le 3 janvier. Selon Donald Trump, l’Iranien prévoyait des attaques contre des ambassades américaines, notamment à Bagdad.

Le drone qui a pulvérisé les véhicules des deux hommes le 3 janvier 2020 à l’aéroport de Bagdad avait décollé sur ordre de M. Trump qui s’était réjoui quelques jours plus tard d’avoir éliminé «deux (hommes) pour le prix d’un».

En juin déjà, l’Iran avait émis un mandat d’arrêt et réclamé l’émission d’une «notice rouge» auprès d’Interpol contre M. Trump pour la mort du général Soleimani, une procédure qui n’a jusqu’ici pas abouti.

Depuis un an, les pro-Iran en Irak ne cessent d’accuser nommément le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, alors uniquement chef du renseignement, de complicité dans ces assassinats.

par: Arab Observer

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