Viktor Orban: L’Ukraine ne peut pas gagner la guerre contre la Russie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré, mardi, que l’Ukraine ne pouvait pas gagner la guerre contre la Russie, appelant à des négociations avec Moscou pour mettre fin au conflit.

“Il est clair que la solution militaire ne fonctionne pas”, a déclaré Orban dans son intervention lors du Forum économique du Qatar, soulignant que l’invasion russe de l’Ukraine résulte d’un “échec de la diplomatie”.

Et d’ajouter : “Si l’on considère la réalité, les chiffres et le contexte où l’OTAN n’est pas prête à faire intervenir ses forces, il est clair qu’il n’y aura pas de victoire pour les pauvres Ukrainiens sur le champ de bataille. Voilà ma position”.

“Nos cœurs accompagnent les Ukrainiens… nous comprenons l’étendue de leurs souffrances”, a-t-il déclaré, ajoutant : “Il doit être mis fin à l’escalade, et nous devons faire pression en faveur de la paix et de la tenue de négociations.”

Le dirigeant hongrois, qui est en désaccord avec d’autres membres de l’Union européenne sur la question de cette guerre et qui refuse de fournir une aide militaire à son voisin ukrainien, a réitéré ses appels à un cessez-le-feu.

Le premier ministre hongrois, qui entretient des liens avec le Kremlin, est l’un des rares dirigeants de l’UE, sinon le seul, à ne pas s’être rendu à Kiev.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a confirmé mardi que la Hongrie refusait le déblocage d’une nouvelle tranche d’aides militaires pour l’Ukraine, tout en se disant «certain» qu’elle serait débloquée. Pour Viktor Orban, un nouvel accord de sécurité européen devrait être négocié avec Moscou, après un cessez-le-feu. «En tant qu’Etat, l’Ukraine est, bien sûr, très importante, mais à plus long terme, d’un point de vue stratégique, ce qui est en jeu, c’est la sécurité future de l’Europe».

«Il est clair que sans les Etats-Unis, il n’y a pas d’architecture de sécurité pour l’Europe. Et cette guerre ne pourra être arrêtée (…) que si les Russes parviennent à un accord» avec Washington, a-t-il ajouté. Le Premier ministre hongrois a reproché aux dirigeants de l’UE d’être trop «intellectuels». La Hongrie, dont la moitié des besoins énergétiques dépend de la Russie, négocie un accord d’importation de gaz naturel avec le Qatar, a-t-il par ailleurs indiqué, en espérant un début des livraisons en 2026.

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