Washington a appelé à des élections anticipées et à la fin de la violence

Washington a appelé les autorités irakiennes à organiser des élections anticipées et à mener une réforme électorale, et ils ont demandé que cessent les violences contre les manifestants qui ont fait des centaines de morts.

Washington veut « que le gouvernement irakien cesse la violence contre les manifestants et tienne la promesse du président (Barham) Saleh de faire adopter une réforme électorale et de tenir des élections anticipées », a annoncé la Maison-Blanche dans un communiqué.
La contestation, lancée le 1er octobre pour réclamer la chute d’un pouvoir jugé corrompu et incompétent, a un temps semblé faire trembler les autorités. Mais après plus d’un mois –et 319 morts selon un bilan officiel annoncé dimanche matin, leurs rangs sont plus resserrés que jamais.

La majorité des forces politiques se sont même entendues pour en finir avec des manifestations qui conspuent les dirigeants et le puissant voisin iranien, considéré comme l’architecte du système politique irakien rongé par le clientélisme. Après cet accord pour un «retour à la vie normale», les forces de sécurité ont intensifié la répression dans un pays coupé du monde depuis une semaine, sans internet ni réseaux sociaux.
A Nassiriya, trois nouveaux manifestants ont été tués en soirée par les balles des forces de sécurité et près de 200 autres blessés, alors qu’à Bagdad, sur la place Khallani, proche de la place Tahrir, des vagues de manifestants couraient sous les tirs dans un nuage de gaz lacrymogène. Dans la cohue, un ballet d’ambulances et de touk-touks transportaient des dizaines de blessés, non loin de Tahrir, épicentre de la contestation où des centaines de manifestants se trouvent toujours.

Les protestataires se disent déterminés, malgré les arrestations et les enlèvements dans leurs rangs et des bombes sonores explosant par dizaines, surtout la nuit, faisant trembler tout le centre de Bagdad –une technique d’intimidation assurent militants et policiers sous le couvert de l’anonymat.
«Les dirigeants n’ont aucune loyauté pour le pays, Ca fait 16 ans que les autorités ne font rien et maintenant ils nous tuent de sang-froid ! Dégagez ! Ca suffit !, s’époumone encore le jeune homme.
Washington est  gravement préoccupés par la poursuite des attaques contre les manifestants, les militants civiques et les médias, ainsi que par les restrictions imposées à l’accès à Internet en Irak”, a écrit la Maison Blanche dans un communiqué.

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