New Delhi: 20 morts dans des affrontements contre la loi sur la citoyenneté

Des affrontements interreligieux entre hindous et musulmans à New Delhi au sujet d’une loi controversée sur la citoyenneté ont fait au moins 20 morts et plus de 200 blessés ces quatre derniers jours, selon un bilan établi mercredi de sources médicales.
Cette flambée de violence a commencé dimanche, à la veille de la visite du président américain Donald Trump en Inde, qui s’est achevée mardi.
Le gouvernement du Premier ministre indien Narendra Modi, chef de file du BJP, une formation nationaliste et hindouiste, fait face à un vaste mouvement de contestation contre une nouvelle loi qui facilite l’attribution de la citoyenneté indienne à des réfugiés à condition qu’ils ne soient pas musulmans.
Pour mettre fin à l’une des pires scènes de violence qu’ait connue New Delhi, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et de grenades fumigènes. Selon des témoins, les émeutiers étaient armés de pierres, de bâtons et de tuyaux. Des coups de feu ont également été entendus. Au moins deux mosquées du nord-est de New Delhi ont été incendiées.
Mercredi, la situation semblait être redevenue calme avec des rues désertées par les émeutiers et une importante présence policière et militaire.
“La situation est relativement meilleure que hier (mardi) dans les zones touchées par la violence”, a déclaré Atul Garg, le directeur des services de pompiers de New Delhi, ajoutant qu’il n’y a plus d’émeutes dans les rues.
Le Premier ministre indien, jusqu’ici silencieux face à cette vague de violence, a lancé mercredi un appel au calme.
“La paix et l’harmonie sont au coeur de notre philosophie. J’invite mes soeurs et frères de New Delhi à maintenir la paix et la fraternité en tout temps”, a écrit Narendra Modi dans un tweet.

Depuis dimanche, des émeutiers armés de pierres, de sabres et parfois même de pistolets, sèment le chaos et la terreur dans des zones périphériques à majorité musulmane éloignées d’une dizaine de kilomètres du centre.
Dans de nombreux incidents rapportés par la presse indienne, des groupes armés hindous s’en sont pris à des lieux et à des personnes identifiés comme musulmans. Les télévisions locales diffusent des images de saccages, de véhicules et bâtiments brûlés…

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