Une tentative de négociation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à Moscou

Le président russe, Vladimir Poutine, a invité pour des négociations, vendredi, à Moscou les ministres des affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, engagés dans des combats meurtriers pour la région séparatiste du Haut-Karabakh, a annoncé le Kremlin, jeudi 8 octobre, dans la soirée.

Les chefs des diplomaties arménienne et azerbaïdjanaise étaient attendus vendredi à Moscou à l’invitation du président russe Vladimir Poutine pour tenter d’amorcer un dialogue sur la région séparatiste du Nagorny Karabakh, où les combats se poursuivaient.

« Le président de la Russie appelle à l’arrêt des combats au Haut-Karabakh pour des raisons humanitaires, en vue d’échanger les corps des morts et les prisonniers », a annoncé le Kremlin, qui précise que Vladimir Poutine a eu des discussions avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le premier ministre arménien, Nikol Pachinian.

Après des jours et des nuits d’intenses affrontements, un journaliste a toutefois témoigné d’une nuit plutôt calme dans la capitale du territoire séparatiste, Stepanakert, tandis que Bakou et Erevan ont indiqué que la situation restait tendue sur le front.

“Les tirs d’artillerie se sont poursuivis sur plusieurs secteurs de la ligne de front. L’ennemi a frappé des zones peuplées avec des roquettes et de l’artillerie”, a affirmé le centre d’information du gouvernement arménien, tout en assurant que l’armée séparatiste gardait le “contrôle” de la situation.

Le ministère de la Défense d’Azerbaïdjan a lui aussi fait état d’intenses combats sur le front vendredi matin et dans la nuit, affirmant avoir infligé des revers à l’ennemi.

Les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais, Zohrab Mnatsakanian et Ceyhun Bayramov, ont confirmé leur venue à Moscou vendredi, a indiqué à l’AFP la diplomatie russe, ajoutant que “les préparatifs battent leur plein”.

L’Azerbaïdjan se dit déterminé à reconquérir par les armes le Nagorny Karabakh, une région séparatiste essentiellement peuplée d’Arméniens, et soutient que seul un retrait des troupes ennemies mettrait fin aux combats.

A l’étranger, la crainte est de voir ce conflit s’internationaliser dans une région où Russes, Turcs, Iraniens et Occidentaux ont tous des intérêts. D’autant qu’Ankara encourage Bakou à l’offensive et que Moscou est lié par un traité militaire à Erevan, la Turquie est déjà accusée de participer avec hommes et matériel aux hostilités.

par: Arab Observer

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