Le chef du Pentagone signe un accord de coopération militaire avec la Tunisie

Le chef du Pentagone, Mark Esper, a signé lors de sa première visite sur le continent africain, un accord de coopération militaire de dix ans avec la Tunisie, saluant un rapprochement pour faire face à la dégradation de la sécurité en Libye.

Le soutien des Etats-Unis à l’armée tunisienne s’est développé ces dernières années, notamment dans les domaines de la formation et de l’équipement pour la lutte antiterroriste mais aussi dans le renforcement de la sécurité à la frontière avec la Libye.

«Nous nous réjouissons d’approfondir cette relation afin d’aider la Tunisie à protéger ses ports et ses frontières et à faire reculer le terrorisme », a déclaré M. Esper après avoir rencontré le président tunisien Kais Saied.

L’objectif est de faire face « aux extrémistes violents qui représentent une menace » mais aussi « à nos concurrents stratégiques la Chine et la Russie », a-t-il ajouté devant les tombes de soldats américains tombés en Afrique du Nord.

L’accord de coopération militaire signé, une feuille de route dont le contenu n’a pas été détaillé, court sur dix ans afin d’établir une relation longue permettant d’assurer la formation et l’après-vente en cas de cession d’armement sophistiqué, indique-t-on dans l’entourage de M. Esper.

Signe des liens grandissants entre Tunis et Washington, les deux pays mènent régulièrement des exercices militaires conjoints. Depuis la chute du dictateur tunisien Zine El-Abidine Ben Ali en 2011, les Etats-Unis ont en outre investi un milliard de dollars dans l’armée tunisienne, selon la défense américaine.

L’utilisation de l’espace aérien tunisien n’a pas été évoquée mercredi et le déploiement d’une base permanente n’est pas considéré comme acceptable par la Tunisie, a indiqué une autre source américaine.

A Tunis, M. Esper a également rencontré son homologue tunisien Ibrahim Bartagi, qui a souligné « l’importance du soutien des Etats-Unis dans le domaine de la sécurité des frontières », notamment grâce à la surveillance électronique, selon le ministère de la défense.

Les deux hommes ont évoqué le rôle de la Tunisie au Mali, pays frappé par des attaques djihadistes où Tunis a déployé des troupes sous la bannière de l’ONU depuis l’an dernier.

M. Esper a souligné « l’importance d’une armée apolitique », à la veille de sa visite à Alger, la première visite d’un ministre américain de la défense depuis 2006. En Algérie, depuis février 2019, le pouvoir appuyé par les militaires fait face à une contestation populaire inédite, le Hirak, entravée par l’arrivée du coronavirus en mars. Le ministre américain achèvera sa tournée vendredi à Rabat, autre allié « majeur » dans la région.

par: Arab Observer

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