Arrestations lors d’une manifestation à Londres en soutien à Gaza et Palestine Action

Plusieurs manifestants ont été arrêtés samedi à Londres, alors que des centaines de personnes se rassemblaient à Parliament Square pour soutenir Gaza et le collectif Palestine Action, interdit par le gouvernement britannique le mois dernier.
Un total de 200 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés samedi 9 août lors d’une manifestation de soutien à Londres à ce réseau propalestinien, interdit depuis début juillet et classé comme organisation terroriste, a indiqué sur X la police londonienne.
Nous avons désormais arrêté 200 personnes sur Parliament Square, devant le Parlement britannique, a-t-elle écrit, expliquant avoir arrêté ou être en train de le faire à toutes les personnes ayant brandi la pancarte : Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action.
La police avait prévenu en amont que toute personne participant à la manifestation de Palestine Action ce samedi risquait d’être arrêtée. Malgré les mises en garde, des dizaines de personnes ont été interpellées par les agents de la Metropolitan Police, dans un contexte de forte présence policière.
Agitant des drapeaux palestiniens, de nombreux manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action. La mobilisation, organisée par le groupe Defend Our Juries, a également été marquée par des slogans pro-palestiniens scandés par la foule.
Plus de 500 personnes avaient exprimé leur intention de participer au rassemblement avant l’événement. Plusieurs organisations internationales et militants pour la paix avaient mis en garde la police londonienne contre les arrestations de participants.
En juin, la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper avait annoncé l’interdiction de Palestine Action en vertu de la loi antiterroriste de 2000, après que des militants eurent pulvérisé de la peinture sur des avions sur une base de la Royal Air Force, un acte faisant l’objet d’une enquête au titre des lois antiterroristes.
L’interdiction a ensuite été adoptée par la Chambre des communes et la Chambre des lords début juillet. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé de vives inquiétudes, estimant qu’il s’agissait d’un usage préoccupant des lois antiterroristes et que cette mesure risquait de saper les libertés fondamentales.