Un deuxième tour du dialogue libyen à Genève

Les Nations unies et la communauté internationale parient sur la reprise d’un deuxième tour du dialogue libyen à Genève, qui a été suspendu après la démission de l’ancien envoyé de l’ONU en Libye, Ghassan Salame, de son poste en mars dernier, dont le deuxième tour devrait avoir lieu au milieu de ce mois.

Cela intervient après des pourparlers à Bouznika, Hurghada, Berlin et Montreux, en Suisse, et après que les négociateurs libyens au Maroc aient fait des percées décisives, qui ont conduit à un accord sur les sept positions souveraines du pays.

Au-delà de la question de l’embargo, des avancées ont été remarquées sur le plan du dialogue libyen, auquel personne ne croyait il y a quelques mois encore. Dans la foulée de Montreux, des parlementaires des deux camps rivaux, c’est-à-dire du Haut Conseil d’État libyen d’une part et du parlement de Tobrouk de l’autre, se sont retrouvés à Bouznika, station balnéaire marocaine pour poursuivre les discussions afin de donner un nouvel élan aux efforts et aux initiatives visant à trouver une solution politique à la crise libyenne.

Sur le volet militaire, des négociations fin septembre en Égypte entre représentants militaires des deux camps ont aussi commencé à préparer le terrain pour un cessez-le-feu durable.

Le chef de la diplomatie allemande a toutefois de nouveau insisté, tout comme le secrétaire général de l’ONU, sur le respect de l’embargo sur les armes comme préambule à tout retour aux négociations de paix. « Nous ne sortirons pas de l’impasse militaire aussi longtemps qu’un afflux d’armes et d’hommes sera apporté aux belligérants », a martelé Heiko Maas.

Ces violations sont « scandaleuses », a renchéri Antonio Guterres, en demandant qu’elles cessent « immédiatement ». Le gouvernement de Fayez el-Sarraj (GNA) est soutenu par la Turquie et le Qatar. Son opposant, le maréchal Khalifa Haftar est appuyé de son côté par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie.

« Les récents développements représentent une rare opportunité pour accomplir de réels progrès dans la recherche de la paix et de la stabilité en Libye », a aussi estimé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui coprésidait la réunion.

Le gouvernement « parallèle » installé dans l’Est a, dans la foulée, démissionné le 13 septembre et le Premier ministre du Gouvernement d’union nationale, Fayez el-Sarraj, s’est dit prêt à quitter ses fonctions d’ici à la fin du mois d’octobre, autant d’« impulsions » pour une reprise du dialogue, a souligné le patron de l’ONU.

L’ONU prépare désormais une « série de réunions et consultations » pour faciliter la reprise de pourparlers en vue « d’un accord politique global », a déclaré, lundi, l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye Stephanie Williams à l’issue du deuxième round de discussions à Bouznika, près de Rabat. Interrogée sur la possibilité de discussions politiques dès le 15 octobre à Genève, elle a répondu les souhaiter « dès que possible, de préférence avant la fin du mois ».

par: Arab Observer

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