Tunisie: Le mouvement Ennahdha attend une décision de le dissoudre

Rached Ghannouchi, et son gendre, Rafik Abdessalem, devant la justice

Le juge d’instruction d’un tribunal tunisien a décidé de renvoyer le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi, et son gendre, Rafik Abdessalem, devant la justice, au motif que le parti aurait reçu des fonds étrangers.

Les nouvelles accusations contre Ghannouchi, selon les experts, constituent un nouveau coup porté à l’organisation de la Fraternité en Tunisie, avec une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison, en plus de la possibilité de dissoudre le mouvement.

Maître Mounir Ben Salha, représentant de plusieurs associations qui suivent l’affaire de financement étranger soulevé par le parquet, contre mouvement Ennahdha, a déclaré ce vendredi, que le chef de mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi et son membre Rafik Abdessalem ont été déférés devant le pôle judiciaire économique et financier pour avoir accepté le financement politique direct par une partie étrangère.

Ghannouchi fait aujourd’hui face à de nombreuses accusations en Tunisie, commençant par l’espionnage et l’implication dans des assassinats politiques, passant par le transfert de terroristes vers la Syrie, et ne se terminant pas par la réception de fonds étrangers.

Le juge d’instruction chargé de l’affaire de Lobbying a décidé, ce vendredi, de renvoyer le mouvement Ennahdha devant le Tribunal de première instance de Tunis.

Ennahdha, en la personne de son représentant légal et un des membres du parti ayant pris part à la signature du contrat de lobbying, comparaîtront devant la justice.

Le premier, pour obtention de financements étrangers pour la campagne électorale et réception de fonds d’origine inconnue et le deuxième pour participation.

L’affaire en instance devant le pôle judiciaire économique et financier qui concerne le financement de la campagne législative de 2019 a été clôturée le 11 mars 2022.

L’un des juges d’instruction chargé du dossier s’était rendu le 26 octobre 2021 au siège d’Ennahdha où il a saisi le serveur informatique du mouvement dans le cadre des investigations lancées suite à une plainte intentée par l’homme politique Mohamed Abbou.

En 2019, ce dernier avait accusé Ennahdha d’avoir signé un contrat avec une société américaine de lobbying peu avant les législatives.

par: Arab Observer

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