Une frappe aérienne américaine vise Al-Shabaab en Somalie

L’armée américaine a mené mardi 20 juillet une frappe aérienne contre des terroristes Al-Shabaab affiliés à al-Qaida, la première depuis la prise de fonctions du président Joe Biden fin janvier, a déclaré le Pentagone.

Le commandement militaire pour l’Afrique (Africom) «a mené aujourd’hui une frappe aérienne dans les environs de Galkayo», à 700 km au nord-est de Mogadiscio, a indiqué une porte-parole du Pentagone, Cindy King.

La frappe visait les islamistes shebab et le résultat de l’opération est en cours d’évaluation, les combats se poursuivant au sol entre Al-Shabaab et les forces gouvernementales, a précisé la porte-parole. «Les conclusions initiales du commandement sont qu’aucun civil n’a été blessé ou tué par cette frappe», a-t-elle néanmoins ajouté.

“Les forces américaines n’ont pas accompagné les forces somaliennes pendant cette opération”, a-t-elle ajouté, précisant qu’elles “menaient une mission de conseil et d’assistance à distance en soutien aux forces partenaires somaliennes désignées”.

Dès son arrivée à la Maison-Blanche le lendemain, Joe Biden avait limité l’usage de drones contre des groupes terroristes hors des théâtres de guerre où les États-Unis sont officiellement engagés, revenant sur une politique de son prédécesseur Donald Trump, qui avait donné carte blanche aux militaires dans des pays comme la Somalie ou la Libye.

C’est la première frappe aérienne menée par l’armée américaine en Somalie depuis le 19 janvier, lorsque l’Africom avait annoncé avoir tué trois terroristes Al-Shabaab dans deux frappes à Jamaame (sud) et Deb Scinnele (nord de Mogadiscio).

En mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait indiqué que toute frappe planifiée contre des groupes terroristes hors Afghanistan, Syrie et Irak était désormais soumise à la Maison Blanche avant d’être exécutée. L’ex-président Donald Trump avait, dès le début de son mandat en 2016, relâché le contrôle que Barack Obama exerçait sur les opérations armées contre les groupes terroristes, disant «faire confiance à (ses) généraux».

Les frappes de drones avaient alors été multipliées, passant de 11 bombardements en Somalie en 2015 à 64 en 2019 et 54 en 2020, selon l’organisation spécialisée Airwars. Juste avant son départ du pouvoir, Donald Trump avait ordonné le retrait des quelque 700 soldats des forces spéciales qui étaient déployés en Somalie pour former et conseiller l’armée somalienne.

par: Arab Observer

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