Le juge militaire décide d’emprisonner deux députés des alliés du mouvement Ennahdha

Le juge d’instruction militaire a décidé, d’émettre un mandat de dépôt contre le député de la Coalition Al-Karama, alliée au Mouvement de la Fraternité Ennahdha Seifeddine Makhlouf, annonce l’institution du procureur général de la justice militaire.

Le député d’Al-Karama gelé, Mohammed Affes a annoncé dans un post publié sur sa page ce soir mardi 21 septembre 2021, l’arrestation du député Seifeddine Makhlouf et de Nidhal Saoudi.

De même, l’avocate Ines Harrath a confirmé dans un post publié sur sa page, l’émission d’un mandat de dépôt en prison sans interrogatoire à l’encontre de Makhlouf par le 3ème juge d’instruction près le Tribunal Militaire permanent.

D’après un communiqué de l’institution, l’avocat Seifeddine Makhlouf était présent, ce soir, lors de l’interrogatoire du député gelé, Nidhal Saoudi, qui est accusé dans l’affaire dite de l’ « aéroport Tunis-Carthage ».

Seifeddine Makhlouf voulait représenter l’accusé Nidhal Saoudi. Mais ce comportement est « illégal », selon l’institution du procureur général de la justice militaire puisque Makhlouf est aussi accusé dans cette même affaire. « Il s’agit d’un conflit d’intérêt « , a précisé l’institution.

D’après le communiqué, et lors de l’interrogatoire de Nidhal Saoudi au siège du Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, Makhlouf a insulté et menacé l’un des juges, l’informant que, selon ses informations recueillies auprès des parties étrangères, tous les noms des participants au coup d’Etat sont notés, y compris les noms des participants aux procès militaires.

Des sources bien informées ont déclaré que Seifeddine Makhlouf, l’un des bras des Frères musulmans en Tunisie, et qui a pris la présidence de la Coalition pour la dignité, l’aile violente du mouvement, fait face à des accusations de conspiration contre la sécurité intérieure de l’État dans le but de forcer les habitants à s’attaquer les uns les autres.

L’institution du procureur général de la justice militaire a affirmé avoir informé le procureur général près la Cour d’appel de cet incident qui représente une atteinte au service de la justice, en général, et une menace flagrante pour les juges militaires, en particulier, particulièrement lors de l’exercice de leur métier.

Le procureur général a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire auprès de la justice militaire, conformément aux dispositions de la loi, a encore souligné l’institution. Un mandat de dépôt a été émis par le juge d’instruction militaire contre Seifeddine Makhlouf.

Il est à noter que la deputée Abir Moussi a été victime de plusieurs attaques dans la salle plénière du Parlement tunisien par le chef du bloc « Coalition Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, lors d’un incident qui a suscité une vive polémique dans le pays.

Le président tunisien Kais Saied avait levé l’immunité des parlementaires, gelé son travail et limogé le Premier ministre le 25 juillet, dans le cadre de mesures exceptionnelles que ses opposants qualifiaient de coup d’État, alors qu’il affirmait qu’elles étaient nécessaires pour sauver le pays de l’effondrement et désintégration.

par: Arab Observer

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