Le ministre français de l’Intérieur discute avec le président tunisien de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme

Le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, a effectué vendredi une visite officielle d’une journée en Tunisie où il a évoqué avec les dirigeants tunisiens une panoplie de questions d’actualité notamment la lutte contre l’extrémisme religieux, le terrorisme, l’émigration irrégulière ainsi que la coordination bilatérale en matière de sécurité.

L’accent a été mis sur la nécessité de s’attaquer au phénomène du terrorisme “suivant une nouvelle approche fondée sur la lutte contre les causes réelles qui ont conduit à son exacerbation et les objectifs que certains parties cherchaient en ciblant des victimes innocentes”, a indiqué la présidence tunisienne.

Le président tunisien Kaïs Saïed a, dans ce sens, rappelé l’accord conclu entre la Tunisie et la France en 2008 portant sur l’expulsion des personnes en situation illégale sur le sol français, affirmant qu’un dialogue sera engagé, en la matière, avec les autorités de sécurité tunisiennes pour trouver des solutions aux obstacles existants, ainsi qu’une coopération et une coordination accrues entre les deux pays pour mettre fin au phénomène de la migration irrégulière et démanteler tous les réseaux terroristes.

Pour sa part, le ministre français a transmis au président tunisien les salutations de don homologue français Emmanuel Macron, tout se félicitant de la solidarité exprimée par la Tunisie à la suite des récentes attentas terroristes perpétrés en France. M. Darmanin a également salué la coopération sécuritaire entre les deux pays, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Dans ce sens, il a appelé à l’intensification de cette coopération aux niveaux bilatéral et multilatéral, soulignant que son pays n’est pas confronté à des religions mais plutôt à des idéologies extrémistes.

La France met en œuvre des mesures rapides pour lutter contre le terrorisme après l’attaque de Nice, qui a été menée par le Tunisien Ibrahim al-Issawi et a tué trois civils. Parmi ces mesures figurent le démantèlement d’associations affiliées à l’islam politique et la déportation de dizaines de jeunes hommes soupçonnés d’adopter des idées extrémistes dans leur pays, et ce sujet sera au centre de la visite du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, vers la Tunisie et l’Algérie.

Les observateurs tunisiens affirment que le retour de dizaines d’extrémistes en fera une bombe à retardement qui pourrait entraîner des difficultés de sécurité dans le pays, et pourrait ouvrir la porte à d’autres pays qui détiennent des extrémistes tunisiens, comme c’est le cas en Syrie, en Irak, en Turquie et en Libye, pour faire pression sur la Tunisie pour rétablir les centaines de terroristes qui ont participé à la guerre.

par: Arab Observer

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