Le président tunisien refuse de traiter avec les nouveaux ministres du gouvernement Mechichi

Face à une crise économique et politique, des manifestations continues et un conflit politique en Tunisie, le président tunisien, Kais Saied, a refusé, mercredi, de traiter avec les ministres qui ont pris leurs portefeuilles lors du dernier remaniement ministériel, ce à quoi Saied s’est vivement opposé .

En janvier dernier, le Premier ministre tunisien, Hichem  Mechichi, a annoncé un remaniement ministériel, par lequel il a nommé 12 nouveaux ministres, dont des ministres soupçonnés de corruption, alors même que cela ne fait que plusieurs mois depuis la formation de son gouvernement.

Le Président de la République Kais Saied a reçu aujourd’hui au Palais de Carthage le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Nouredine Taboubi.

Selon un communiqué de la Présidence de la République, la situation générale dans le pays, notamment politique et économique, a été au centre de la rencontre entre Noureddine Taboubi et Kais Saied qui a rappelé sa position quant au remaniement ministériel, notamment au niveau de la nécessité du respect de la Constitution.

La Présidence de la République, Kais Saied a souligné que la sortie de la crise constitutionnelle doit être dans le cadre du respect de la Constitution. Selon la même source, « le Président tunisien a aussi exprimé son refus des dépassements enregistrés lors du dernier remaniement ministériel ».

Le Président a également loué le rôle de l’UGTT, soulignant son attachement « aux principes et aux choix dont il a pris l’engagement devant le peuple ».

Le 16 janvier dernier, le chef du Gouvernement avait procédé à un remaniement ministériel, ce qui avait obtenu le vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple le 27 janvier.

Mais la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres n’a pas encore eu lieu. Le Président de la République n’a pas encore convoqué les nouveaux ministres pour prêter serment. Et ce suite au credo présidentiel selon lequel « les personnes suspectées d’être impliquées dans des affaires de conflit d’intérêts ne pourront pas prêter serment ».

par: Arab Observer

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