Le Royaume-Uni est en dehors de l’Union européenne

Le Royaume-Uni est entré dans une nouvelle ère jeudi après sa sortie du marché unique européen, un « moment incroyable » parachevant la rupture historique du Brexit, selon son grand artisan, le premier ministre Boris Johnson.

Tournant le dos à près d’un demi-siècle dans le giron européen, le Royaume-Uni a entamé vendredi 1er janvier, en même temps que 2021, sa nouvelle vie d’après le Brexit, sans perturbations immédiates mais avec de nombreuses inconnues.

Après 47 ans d’orageuse intégration européenne et après quatre ans et demi de rebondissements suivant le référendum de 2016, c’est l’aboutissement du Brexit pour le Royaume-Uni, sorti officiellement de l’UE le 31 janvier mais ayant bénéficié d’une période transitoire pour amortir le choc.

Les résidents britanniques au départ de Paris pourront quant à eux bénéficier de la détaxe des marchandises achetées dans l’Union européenne (UE), avec le remboursement de la TVA sur leurs achats excédant le seuil de 100 euros.

Si l’accord commercial conclu in extremis avec Bruxelles ne prévoit ni quotas ni droits de douane et évite un «no deal» dévastateur, le bouleversement est réel. La libre circulation permettant aux marchandises comme aux personnes de passer sans entrave la frontière a cessé – sauf entre l’Espagne et l’enclave britannique de Gibraltar, ainsi qu’entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

Il faut désormais remplir des déclarations de douanes et subir des inspections sanitaires pour exporter au Royaume-Uni, un titre de séjour pour s’installer de l’autre côté de la Manche, et un certificat sanitaire pour les chiens et chats britanniques voyageant vers l’UE.

Contrairement à l’UE, le gouvernement britannique a décidé de mettre en œuvre graduellement les contrôles douaniers, qui ne concerneront toutes les marchandises qu’à partir de juillet.

L’UE offre au Royaume-Uni un accès sans droits de douane ni quotas à son marché de 450 millions de consommateurs. Mais il prévoit, pour éviter toute concurrence déloyale, des sanctions et des mesures compensatoires en cas de non-respect de ses règles en matière d’aides d’État, d’environnement, de droit du travail et de fiscalité.

Les entreprises, et particulièrement celles de la finance, secteur majeur à Londres, perdront, elles, leur droit automatique d’offrir leurs services dans l’UE, tandis que les pêcheurs britanniques sont déçus de devoir encore partager une grande partie de leurs eaux avec les Européens.

par: Arab Observer

 

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