L’Union européenne accepte de reporter la date du Brexit

Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne se sont entendus sur la nécessité de reporter le Brexit pour éviter une sortie sans accord, a annoncé une source au sein de l’UE. Or, la durée du report reste à déterminer.

Le Royaume-Uni, qui s’est prononcé par referendum en juin 2016 pour une sortie de l’UE, devait initialement partir le 29 mars, une date déjà repoussée à deux reprises (12 avril, 31 octobre).

Les 27 États européens ont soutenu le principe d’un report du divorce britannique d’avec l’Union européenne au-delà du 31 octobre, après une réunion des ambassadeurs à Bruxelles. C’est ce qu’a recommandé le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l’issue du vote du parlement britannique, mardi 22 octobre.
«La durée du report fait toujours l’objet des discussions», a précisé la source.
La veille, les députés britanniques ont soutenu l’accord sur le Brexit décroché par Boris Johnson, mais ont rejeté l’examen accéléré du texte souhaité par le Premier ministre, ce qui compromet les chances d’une sortie de l’Union européenne avec accord le 31 octobre. La loi devait être examinée et approuvée en trois jours. Le calendrier a été refusé par 322 votes contre 308.

Si les 27 décident d’accorder à Londres un report de trois mois, il pourrait tenter de déclencher des élections législatives anticipées. Un tel scrutin «semble être le seul moyen de sortir de l’impasse», a souligné sur la BBC le ministre de la Justice Robert Buckland.

Boris Johnson a immédiatement annoncé qu’il suspendait l’examen de l’accord par le Parlement jusqu’à ce que l’Union européenne prenne une décision sur un report de la date du divorce.

«Notre position reste que nous ne devrions pas faire de report, que nous devrions quitter l’Union européenne le 31 octobre», a martelé M. Johnson devant le parlement. Le dirigeant conservateur avait toutefois été contraint par une loi de demander à Bruxelles un report à fin janvier.

En réaction, Amélie de Montchalin, la secrétaire d’État française aux Affaires européennes, a annoncé que la France était prête à un report «technique» de la procédure de la sortie de l’UE de «quelques jours».

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