Plusieurs pays rejettent les déclarations racistes du chef de la politique étrangère de l’UE Josep Borrell

Des propos qualifiés de racistes et de colonialistes par le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, ont suscité jeudi une vague de colère qui ne s’est pas arrêtée à considérer ce que le responsable européen a qualifié de racisme qui ne respecte pas les règles les plus simples de la diplomatie dans la prise de parole.

Le 13 octobre, Josep Borrell Frontelles 75 ans, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, s’est exprimé lors de l’inauguration du programme pilote de l’Académie diplomatique européenne.

Ses remarques révèlent l’effroyable état d’esprit raciste et colonial qui imprègne même les plus hauts niveaux de la direction politique européenne.

“Je vais très bien”, a-t-il assuré lundi, dans un sourire, en réponse à une question sur son état d’esprit à son arrivée pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE à Luxembourg.

M. Borrell a surpris jeudi lors d’un sommet de l’Otan à Bruxelles lorsqu’il s’est aventuré sur le terrain très sensible de la réponse que pourraient apporter les Alliés à une éventuelle attaque nucléaire russe.

Samedi, un passage de son discours devant la première promotion de l’Académie diplomatique européenne au Collège d’Europe à Bruges a provoqué un début de polémique lorsqu’il a comparé l’Union européenne à “un jardin” et le reste du monde à une “jungle”.

En qualifiant la majeure partie du reste du monde de « jungle », l’Espagnol Borrell i Fontelles a dégradé des milliards de personnes dans des régions du monde encore “en développement”, une conséquence directe de l’héritage colonial laissé par plusieurs pays européens.

L’ambassadeur canadien à l’ONU, Bob Rae, a déploré dans un tweet une “terrible analogie”.

Les Émirats arabes unis (EAU) ont rejeté la déclaration raciste du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, lors de l’inauguration de la nouvelle Académie diplomatique européenne à Bruges, en Belgique. Des déclarations de ce genre sont inappropriées et discriminatoires.

Dans une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MoFAIC) des Émirats arabes unis, le ministère a exprimé son rejet des remarques de Borrell, les qualifiant de racistes et notant que ces déclarations contribuent à l’aggravation du climat d’intolérance et de discrimination dans le monde.

Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale des Émirats arabes unis, représenté par le directeur du département des affaires européennes, Mohamed AlShehi, et la sous-ministre adjointe des affaires politiques, Reem Ketait, ont convoqué le chef de mission par intérim à la délégation de l’UE aux EAU, M. Paulsen. Le Bureau du Haut Représentant a été invité à fournir une explication écrite des propos blessants et discriminatoires du Haut Représentant.

Les remarques de Borrell sont une évolution décevante qui survient à un moment où toutes les parties sont conscientes de l’importance du respect des autres religions, cultures et groupes ethniques, ainsi que des valeurs telles que le pluralisme, la coexistence et la tolérance.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réagi aux déclarations du responsable de la politique étrangère de l’Union européenne et coordinateur de la Commission mixte du JCPOA, selon laquelle l’Europe est un jardin, le reste du monde est une forêt !

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanaani a écrit sur Twitter que « la métaphore du jardin/jungle découle de la mentalité coloniale totalement inacceptable qui donne à l’Occident le droit d’empiéter et d’occuper. Cette époque est révolue. Le monde multipolaire est derrière la porte ».

« L’Union européenne doit soit accepter les faits, soit elle continuera à décliner et à disparaître », a ajouté M. Kanaani.

par: Arab Observer