Saad Hariri s’excuse d’avoir formé le gouvernement libanais

Le Premier ministre désigné au Liban, Saad Hariri, a annoncé jeudi qu’il renonçait à former un gouvernement, près de neuf mois après avoir été nommé et au moment où le pays est confronté à la pire crise socio-économique de son histoire.

Saad Hariri a annoncé, jeudi 15 juillet, qu’il renonçait à former un gouvernement au Liban, à la suite d’un entretien avec le président Michel Aoun qui a duré à peine 20 minutes.

Saad Hariri, qui a proposé mercredi une équipe de 24 ministres, a indiqué à la presse que le président Michel Aoun avait réclamé des amendements à la liste du gouvernement, changements auxquels il était opposé.

Il est évident que nous ne serons pas capables de nous entendre avec son excellence le président, a dit le Premier ministre désigné à des journalistes, à l’issue de cette rencontre, c’est pourquoi je me retire de la formation d’un gouvernement.

Il est clair que la position de Michel Aoun n’a pas changé sur le sujet et que nous ne serons pas en mesure de nous mettre d’accord, a-t-il indiqué.

Je lui ai proposé plus de temps pour réfléchir et il a dit ‘Nous ne pourrons pas nous mettre d’accord’. C’est pourquoi je me suis excusé de ne pas pouvoir former le gouvernement, que Dieu aide le pays, a-t-il ajouté.

Saad Hariri, lui, réitérait son attachement à un gouvernement de technocrates, réclamé à l’international.

Le Premier ministre désigné reprochait au président d’entraver la formation du gouvernement en insistant sur une “minorité de blocage” au sein de la prochaine équipe ministérielle et en cherchant à imposer une répartition “confessionnelle et partisane” des portefeuilles.

La présidence avait démenti toute velléité de minorité de blocage et exprimé son étonnement quant aux “propos” du Premier ministre désigné.

Dans un communiqué publié jeudi après-midi par la présidence, Michel Aoun a déclaré que Saad Hariri ne s’était pas montré disposé à discuter du moindre changement à la proposition qu’il avait soumise la veille.

Le communiqué des services du président libanais précise que celui-ci va organiser au plus tôt des consultations parlementaires. Aucune personnalité ne se dégage toutefois de manière évidente pour tenter de former un gouvernement, tâche revenant à un sunnite, selon la Constitution libanaise.

Michel Aoun et Saad Hariri ont plusieurs fois affiché leurs désaccords ces derniers mois, notamment au cour d’une passe d’armes publique en mars dernier, après une énième rencontre qui avait viré aux accusations acerbes.

par: Arab Observer

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