Israël entame des démarches pour expulser le militant Salah Hamouri

Les autorités israéliennes ont entamé des démarches pour expulser l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, au coeur d’un différend entre Israël et la France, a indiqué le ministère israélien de l’Intérieur.

D’après l’ambassade d’Israël en France, l’avocat, qui défend des prisonniers palestiniens, avait été arrêté “dans le cadre d’une opération policière antiterroriste”. Pour être libéré, M. Hamouri a dû payer une caution, s’engager à ne pas parler pendant trois mois à certaines personnes et se tenir prêt à se rendre “disponible pour d’éventuelles convocations de la justice”, avait indiqué en juillet le Quai d’Orsay qui avait suivi le dossier. Mais jeudi, le ministre israélien de l’Intérieur Arié Dery, figure de proue du parti ultra-orthodoxe Shass, a informé M. Hamouri de “son intention (…) de révoquer son statut permanent en Israël”, selon les services du ministère.

M. Hamouri, un militant de la cause palestinienne accusé par Israël – malgré les dénégations de l’avocat – d’être un membre actif du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement jugé terroriste par l’Etat hébreu, avait été arrêté le 30 juin à Jérusalem, puis libéré après une semaine de détention.

La France a demandé à Israël, dimanche, de surseoir à l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, et d’autoriser sa famille à le rejoindre à Jérusalem, selon des sources diplomatiques.

Palestinien né à Jérusalem, ville dont la partie orientale a été annexée par l’État hébreu en 1967, Salah Hamouri n’a pas la nationalité israélienne mais un permis de résidence. Son épouse, Elsa Lefort, une Française, avait été expulsée en janvier 2016 d’Israël, avec l’interdiction d’y revenir pendant dix ans.

Militant pour la cause des prisonniers palestiniens, Salah Hamouri est accusé par Israël d’être membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ce qu’il nie catégoriquement. En 2005, il avait été inculpé pour avoir projeté de tuer le grand rabbin Ovadia Yosef et condamné à sept ans de prison. Libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers avec le Hamas, il a plus tard été placé pendant 13 mois en détention administrative, pour des liens avec une organisation illégale.

par: Arab Observer

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