Turquie: Les crises ravagent le régime d’Erdogan

Une performance gouvernementale ratée qui a engendré une crise économique interne en Turquie, l’a poussée vers la dette extérieure et a poussé le président du régime, Recep Tayyip Erdogan, à s’aventurer de toutes les forces pour piller les richesses de la Syrie, de l’Irak, de la Libye et de la Méditerranée orientale, pour noyer le pays entre une économie hypothéquée et une scène politique chargée.

Arab Observer a surveillé la partie fragmentaire de l’image de la scène turque actuelle que le président du régime Recep Tayyip Erdogan peint avec de fausses titres il enterre les indicateurs de son effondrement économique, des taux de choc de l’inflation, de l’effondrement de la monnaie, de l’épuisement des ressources de l’État, de la colère du peuple et de son parti qui meurt à cause du saignement de la scission.

Partout regorgeant de ressources naturelles, Erdogan provoque une crise, ou alimente le chaos dominant, dans le but de créer des terrains fertiles pour établir ses pièges et imposer son hégémonie par une intervention militaire directe, ou la conclusion d’accords injustes qui violent les traités internationaux.

Erdogan a été dans l’obligation de faire alliance avec l’extrême droite nationaliste turque afin de pouvoir garder une majorité parlementaire et tenter d’assurer sa réélection en 2023. Sauf que le président turc est aujourd’hui de plus en plus prisonnier de son alliance avec cette extrême droite qui ne participe pas à son gouvernement.

Corollaire avec le rapprochement de l’extrême droite nationaliste, le président Erdogan ayant incarcéré ses opposants, intellectuels, universitaires, journalistes, et artistes, il a procédé à des purges dans l’armée, la police et la justice dont beaucoup des “purgés” sont aussi en prison.

La situation épidémique est catastrophique en Turquie, surtout dans la capitale Ankara et les villes de province à la frontière syrienne, sans compter les erreurs du président Erdogan qui avait réuni plus de 100 000 personnes à Istanbul, lors de la transformation de Sainte-Sophie en mosquée.

Le pays doit faire face à une livre turque qui est en baisse quotidienne, récession de 9 à 10%, dans ce pays qui mène une politique anti-occidentale, anti-investissements étrangers, une attitude totalement irrationnelle alors que la Turquie est aujourd’hui en recherche d’une sécurité énergétique.

Le chômage en Turquie est passé à 13,4% en juin, en hausse de 0,4 point de pourcentage par rapport au même mois de l’année dernière, a annoncé jeudi l’Institut turc de statistique (TurkStat).

Une étude récente menée par des économistes a révélé que le nombre de Turcs pauvres doublera d’ici la fin de cette année pour atteindre près de 20 millions, entravant les progrès accomplis au cours des décennies, ainsi que l’approfondissement des inégalités dans la société turque, à la suite des guerres d’Erdogan dans la région et l’échec de la politique économique de son gendre, le ministre des Finances Berat Albayrak, alors que la crise du coronavirus a précipité l’aggravation de la crise économique du pays.

L’annonce tambour battant d’un gisement de gaz en Mer Noire par le président Erdogan reste encore à prouver, le pays est dépendant du gaz de Russie, d’Algérie ou d’Azerbaïdjan, et l’argument de sécurité énergétique se transforme en une attitude agressive vis-à-vis des voisins grecs et chypriotes dont les fonds marins possèdent de réels gisements.

Jeudi 10 septembre s’est tenu à Ajaccio le 7e sommet des pays du sud de l’Union européenne qui ont adopté une position commune face aux tensions en Méditerranée orientale, en appelant à un dialogue constructif avec Ankara, sans omettre la menace de sanctions si Ankara continuait dans sa position belliciste.

Les conditions européennes au rétablissement du dialogue avec la Turquie passent par “le respect de l’embargo sur les armes à destination de la Libye, la délimitation des zones économiques exclusives par la négociation et le respect du droit international, le renvoi de la question des frontières maritimes avec Chypre, devant la Cour internationale de justice”. Et le compteur tourne puisqu’un prochain sommet européen se tiendra les 24 et 25 septembre prochains, concernant les termes d’un accord avec la Grèce pour la Turquie.

Erdogan a toujours occupé son pays avec des jeux inutiles et des aventures militaires, et il n’hésite jamais à relever le plafond du risque et à tout risquer afin de consolider les fondations et le gouvernement de son parti et d’amener l’armée du pays dans une nouvelle guerre malgré l’aggravation de la crise économique dont souffre la Turquie.

par: Arab Observer

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