Le régime turc arrêtte des centaines de membres et dirigeants du HDP

Le régime turc a  arrêté 718 personnes dont des dirigeants du parti prokurde HDP, soupçonnées de liens avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à qui Ankara a imputé dimanche « l’exécution » de 13 Turcs en Irak, a indiqué le ministère de l’intérieur lundi 15 février.

« Un grand nombre d’armes, de documents et du matériel numérique appartenant à l’organisation (terroriste) ont été saisis lors des perquisitions », a ajouté le ministère de l’intérieur, précisant que des opérations dans 40 villes à travers le pays étaient toujours en cours.

Quelques heures après l’annonce de la mort des treize Turcs, le ministre de l’intérieur Suleyman Soylu a promis que les forces turques allaient capturer le chef militaire du PKK, Murat Karayilan, qui se trouverait dans le nord de l’Irak. « Si nous n’arrivons pas à capturer Murat Karayilan pour le découper en mille morceaux, que le peuple me crache au visage », a-t-il lancé.

Selon le ministre turc de la défense Hulusi Akar, des militaires turcs ont découvert 13 corps sans vie dans une grotte dans la région de Gara, dans le nord de l’Irak, où Ankara mène depuis mercredi une opération contre le PKK, un groupe qualifié de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux. Le PKK a reconnu la mort d’un groupe de prisonniers, mais a réfuté la version d’Ankara, affirmant qu’ils avaient été tués dans des frappes aériennes turques.

Le régime turc a accusé dimanche le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’avoir exécuté 13 de ses ressortissants, membres des forces de sécurité pour la plupart, qu’il retenait en captivité dans le nord de l’Irak depuis plusieurs années.

La Turquie mène régulièrement des attaques dans les zones montagneuses du nord de l’Irak contre les bases arrières du PKK qui livre depuis 1984 une sanglante guérilla sur le sol turc à l’origine de plus de 40 000 morts. « Aucun pays, (aucune) personne ou institution ne peut questionner désormais les opérations militaires de la Turquie (en Irak), après le massacre de Gara », a répété Recep Tayyip Erdogan lundi.

Après l’annonce des exécutions, le département d’État américain avait déclaré dimanche « déplorer » ces morts. « Si les informations sur la mort de civils turcs aux mains du PKK, une organisation classée terroriste, se confirment, nous condamnons ces actions dans les termes les plus forts », avait-il ajouté.

Le président Recep Tayyip Erdogan a également ravivé l’un des principaux points de contentieux entre la Turquie et les États-Unis en les accusant de soutenir les « terroristes » kurdes. La charge d’Erdogan contre Washington s’est accompagnée d’une protestation diplomatique avec la convocation de l’ambassadeur américain à Ankara au ministère turc des Affaires étrangères, mécontent de la réaction de Washington à la mort des ressortissants turcs. « Les déclarations des États-Unis sont déplorables. Vous dites ne pas soutenir les terroristes mais vous êtes bel et bien à leurs côtés », a déclaré le président turc lors d’un discours.

par: Arab Observer

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