Université du Bosphore: Les manifestations étudiantes se poursuivent contre la décision d’Erdogan

A l’Université du Bosphore, le mouvement de protestation n’a pas faibli depuis la nomination par Erdogan de Melih Bulu à la présidence. Depuis cinq semaines, des étudiants et professeurs manifestent contre la nomination, par le président Erdogan, de Melih Bulu, un fidèle du pouvoir, comme recteur de l’université.

Voici plus d’un mois que des étudiants et des enseignants de Bogazici rejettent la nomination de Melih Bulu, un universitaire au profil académique médiocre mais dont la loyauté au pouvoir est sans faille puisqu’il est membre du Parti présidentiel de la justice et du développement (AKP). Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur après l’arrestation, samedi 30 janvier de quatre étudiants.

Mardi, les forces antiémeute ont fait assaut de brutalité, allant jusqu’à traîner des manifestants à terre et à les frapper à coups de pied. Un peu plus tôt dans la journée, sur le campus de Bogazici, des dizaines d’enseignants s’étaient rassemblés sous les fenêtres du recteur aux cris de « démission » pour protester contre l’arrestation, survenue la veille, de 159 étudiants.

Les enseignants boudent le recteur et aucun n’a postulé pour être son adjoint, le poste demeure vacant. Les protestations ont également gagné Ankara, la capitale, où la police a arrêté, mardi, 69 personnes parmi celles qui s’étaient rassemblées en signe de soutien aux étudiants d’Istanbul.

Les manifestants réclamaient la démission de Melih Bulu, le nouveau recteur de l’université du Bosphore (« Bogazici », en turc), nommé à la tête de cet établissement prestigieux par le président Recep Tayyip Erdogan, au mépris des règles de cooptation, ainsi que la libération de leurs camarades emprisonnés ces derniers jours. « Les universités sont à nous ! », « Nous ne baisserons pas les yeux ! », scandaient les protestataires.

Erdogan cherche à contrôler le campus universitaire, dans lequel la liberté d’expression disparaît et la terreur y est répandue parmi les étudiants et les membres du corps professoral, car tout le monde craint une décision de le licencier si une plainte est déposée contre lui pour s’opposer au président.

par: Arab Observer

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